14    Côte d’Azur

Bordé à l’ouest par la vallée du Verdon et à l’est par la Roya  proche de la frontière italienne, le plus grand bassin de cette région méridionale est celui du Var avec 2 740 km².  Les gorges de Daluis sur le haut Var réserve une agréable surprise aux canoéistes et aux kayakistes ayant bien assimilés l'école de la pagaie. Cette superbe échancrure d'un rouge veineux ne peut malheureusement se descendre que rarement car les eaux du Var, prélevées par l'EDF en amont des gorges ne sont restituées qu'en aval de celles-ci. De plus après un orage les eaux du Var noircissent rapidement et sont longues à s'éclaircir.

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  Gorges de Daluis

Les vallées du Verdon, du Var et de la Tinée, son affluent rive gauche, sont peu aménagées en partie haute et sont sujettes à des inondations pouvant être graves en grosses crues. Ces 3 dernières rivières, à régime nival, descendent du haut massif montagneux du Mercantour. L’Estéron , affluent rive droite du Var, de difficulté moyenne et au régime pluvial prend sa source à plus basse altitude. Avec des eaux moins froides il ne manque pas de charme et peut se faire au printemps. Les deux petites rivières côtières, la Siagne et le Loup, sont de longueur similaire (50 km). C’est la Siagne qui a le plus de chance d’être en eau en raison de résurgences après le confluent de la Siagnole. Le point de vue à partir des terrasses suspendues de l’accueillant village de St-Cézaire sur la profonde vallée de la Siagne est une petite merveille. Quant à la belle Roya aux eaux souvent très claires, une rumeur, probablement exagérée, dit qu’elle souffrirait d’un mal incurable et radioactif qui nous viendrait de la catastrophe de Tchernobyl. LArgens plus au sud-est est à mi-chemin entre le gigantisme du Verdon et le massif des Maures. Sa vallée a choisi de plaire à ceux qui préfèrent savourer, loin des foules, les délices de la simplicité aux étonnements de la démesure. La navigation y est plaisante sans être difficile, le paysage pittoresque sans être écrasant. Elle peut se descendre de Chateauvert à Roquebrune sur environ 85 km entre les mois d’avril et de juillet par débit moyen de 10 à 25 m3/s. Il y a quelques rapides sur le parcours qui n’excédent pas la classe III.  Attention aux branches qui peuvent obstruer la rivière par endroits et aux dangereux barrages de Ste-Croix et d’Entraigues.