Préambule

 

Nous vous conseillons de lire attentivement les conseils ci-après, cela ne vous prendra qu’un petit quart d’heure et vous éviterez peut-être ainsi des d'accidents désagréables, douloureux, voir tragiques. La sécurité sur l'eau est la notion la plus importante dans la pratique du canoë-kayak.
Des trois disciplines de ce sport, nous allons envisager la descente de rivière, qui peut rassembler à elle seule tous les dangers pouvant se présenter au pratiquant. Elle dépend de plusieurs facteurs, mais un seul d'entre eux seulement, s'il est négligé, peut amener dans des cas précis à des conséquences très graves pour le pratiquant. Il ne faut pas oublier en effet qu'un incident anodin sur terre peut avoir sur l'eau, élément généralement hostile aux fonctions du corps humain, une suite tragique immédiate. Il suffit pour cela de se trouver en difficulté à quelque distance d'une rive.

Même si vous êtes un descendeur chevronné, il y a des vérités qui sont bonnes à redire ou à relire.

Ces conseils ne remplacent pas l'expérience, et ne peuvent se substituer à tous les enseignements que vous recevrez dans un club parmi des pratiquants aguerris. Ils sont seulement complémentaires à l'enseignement pratique et à l'entraînement.

De ce fait ils ne visent pas le traitement de la sécurité en haute rivière sur les parcours très difficiles.
Ils sont à l'intention des randonneurs et débutants susceptibles de naviguer jusqu'à la classe I II (3).

La descente d’une rivière classe I à (3) n’est pas l’école du courage et les passages ne sont pas impressionnants,
elle doit être
l’école de la saine méfiance car le danger est omniprésent, particulièrement sur tous les obstacles ou passages artificiels.

La sécurité en canoë kayak  peut être envisagée sous différents aspects : 

1) Votre comportement face aux difficultés de navigation :

connaissance de l’eau et de la rivière choisie, de son niveau d’eau ou de difficulté, des différents obstacles qui peuvent entraver votre progression pendant la descente tels que les barrages, la lecture de guides détaillés, le respect de la signalisation.

 2) Votre état physique et mental : comportement sur l’eau, entraînement, alimentation, forme physique pendant la descente.      

 3) Votre équipement personnel : bateau, jupettes, trous d’hommes, bosse, sacs gonflables, gilets de sauvetage, casque, pagaie de secours, choix des vêtements, matériels de secours et de réanimation…

 
Période favorable
 

Il faut bien choisir sa période et éviter de se présenter au départ lorsque le niveau de la rivière est trop élevé. La période la plus favorable pour descendre les rivières françaises est en générale le printemps ou  le début de l’été, éventuellement l’automne sur les rivières à régime glacière.
Certains parcours peuvent heureusement être descendus toute l’année.

Le risque augmente généralement avec le niveau d’eau avec deux cas particuliers (siphons et drossages creux).

Il convient impérativement de ne pas s’engager par hautes eaux dans un parcours en gorge n’ayant pas de possibilité de sortie.
(voir site http://www.ffck.org/calendrier/index.html pour les niveaux d’eau sur lâcher artificiel)

  

Ce sont souvent les rivières les plus faciles

qui se révèlent les plus dangereuses   :

 

a) Elles sont en général larges et profondes.

b) Elles sont fréquentées par les débutants et non initiés.

c) Elles sont composées de biefs séparés par des barrages dont le franchissement est en général mortel. Même l'approche du barrage peut se révéler dangereuse si le courant s'accélère (tire) à l'approche de l'ouvrage. Un embarquement trop près du pied du barrage peut aussi attirer l'imprudent dans le rappel de celui-ci.

Il est très rare qu'un accident soit dû à la seule fatalité. Une victime a toujours négligée une ou plusieurs recommandations concernant la sécurité.