Les "colères" des rivières

Les rivières françaises ont des comportements différents; certaines, aménagées sur leur cours amont, minimisent l'effet des crues en aval, d'autres sont sujettes à des crues violentes et catastrophiques provoquant ou non de fortes inondations entraînant parfois, selon les bizarreries du relief, des crues avec des dénivellations parfois supérieures à 10 m. Certaines telles que la Dordogne sur son cours supérieur sont totalement aménagées en véritables escaliers et pratiquement sous le contrôle de l'EDF. D'autres en raison de leur pente très faible telle que la Somme ou du fait qu'elles sont canalisées et bétonnés dans les zones urbaines ont du mal à évacuer leur flot vers l'aval et provoquent des inondations sur de grandes superficies. Les bétons poreux qui permettraient d'augmenter les écoulements par infiltration, de régénérer notre sous-sol et de diminuer le flot dans le lit majeur de la rivière, sont trop peu souvent utilisés.

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Certaines d'entre elles sont parfois négligées et mal entretenues, leur lit est alors encombré d'arbres et de branches laissées sur place après les tempêtes. Elles sont parfois, beaucoup plus rarement il est vrai en raison des contrôles sanitaires et des risque d'amendes, mortellement polluées et considérées comme un égout bien pratique à l'occasion de la traversée d'une ville ou d'un village. Celles qui prennent leur source à très haute altitudes, les rivières à régime glacière du massif des Ecrins voient leur débit tripler ou même quadrupler journellement en période estivale aux heures les plus chaudes de la journée pour retrouver le calme lors des heures les plus froides de la nuit. Certaines sont victimes de pollutions accidentelles périodiques parfois très graves provoquées selon les cas par le stockage des déchets chimiques dans leur sous-sol, les produits phytosanitaires et les engrais utilisés pour l’agriculture.