Canoë et kayak à voile

 

L’utilisation de voiles sur les kayaks mais surtout sur les canoës, apporte à la navigation une dimension nouvelle et passionnante. Ce type de navigation peut se pratiquer sans contraintes particulières sur les lacs ou les rivières de plaine larges et sans courant apparent. En mer, l’absence de réglementation concernant la navigation, a permis dans les années 50 de réaliser de véritables petites expéditions en canoë ouvert à voile sur les côtes grecques et en Corse lorsque la météo le permettait. Les gréements utilisés étaient du type marconi ou équivalent, préférentiellement à la voile peut-être plus maniable mais moins performante. Le canoë ouvert biplace était la plupart du temps équipé de dérives latérales escamotables afin de pouvoir accoster sur une plage en toute sécurité.

 

Depuis, une réglementation mise en place pour limiter les risques d’accident, a freinée cette activité. Elle concerne en particulier les règles à respecter dans la conception des embarcations autorisées à naviguer en mer le long de la côte (5 miles maximums). Ces règles sont assez simples. L’embarcation, une fois retournée et pleine d’eau, ne doit pas couler après une heure d’immersion totale. Les réserves de flottabilité sous forme de sacs gonflables ne sont pas acceptées en raison des risques de crevaison, les caissons étanches ne sont pas suffisants également en raison d’une fuite toujours possible d’une trappe de visite. L’utilisation de mousses de basse densité avec cellules fermées collées sur la coque est la seule solution permettant d’obtenir à coup sûre l'homologation définitive. Le Centre de sécurité des navires, organisme officiel chargé de l’homologation, peut exiger de faire le test d’immersion. Il n’existe actuellement à ma connaissance qu’un seul canoë homologué mer.

     

    Les cerfs-volants.


Facteur de sécurité non négligeable, mais de manœuvre plus délicate il existe des cerfs volants dont l’effort de traction est auto-inhibé dès que l’on relâche les deux suspentes contrôlant l’incidence de l’aile. Cette nouvelle génération de cerfs-volants va entraîner le développement d’ailes plus puissantes qui pourront tracter un kayak ou un canoë à vive allure par vent modéré. L’aile doit être attachée directement sur la coque dès lors que l’embarcation est stabilisée, l'effort de traction n’étant donc plus repris directement par celui qui contrôle l’incidence de l’aile à l’aide des deux suspentes. Ces cerfs-volants sont donc mieux adaptés à la propulsion des kayaks ou des canoës biplaces, l’équipier avant faisant voler le cerf-volant en contrôlant son incidence tandis que l’équipier arrière prend en charge la trajectoire du bateau avec le gouvernail ou avec sa pagaie. On peut penser que, à défaut de remonter au vent aussi bien que les gréements modernes actuels, il sera possible de naviguer confortablement aux allures portantes voire même de naviguer vent de travers.


       A quand le premier canoë volant au monde ?

           

    

                      Animation sonore N° 20

Il faut reconnaître que la carène d’un canoë n’est pas très adaptée aux qualités de planning requises pour un hydroptère. Cependant, moyennant la réalisation d’une nouvelle coque plane, il est probable que l’apparition des cerfs-volants avec un effort de traction dirigé vers le haut va nécessairement entraîner l’apparition d’embarcations nouvelles équipées de foils, aussi rapides et fort heureusement moins dévoreuses d’énergie et polluantes que les bateaux à moteurs actuels.
Le premier kayak volant propulsé à la pagaie a fait son apparition récemment.

La puissance musculaire maximum, pourtant limitée à  environ 250 watts, est suffisante pour propulser cette embarcation équipée de foils deuxième génération à une vitesse supérieure à celle du champion olympique de course en ligne actuel .