Le Canoë Kayak Club de France

  


Le Canoë Kayak Club de France (CKCF), seul club de canoë-kayak français pouvant se prévaloir du mot ''France'' a renoué avec le succès aux championnats de France de slalom 2006 en remportant le titre de Champion de France sur le difficile bassin de slalom de Bg St Maurice avec ses jeunes champions Mathieu Voyement et Damien Troquement.

 


Tel était le kayak club de France (KCF) avant sa fusion avec le prestigieux canoë club de France (CCF)

Le CKCF résultat de cette fusion est installé à Bry sur Marne dans de nouveaux locaux.

 

Fonctionnement, activités :

dossiers documentaires sur les cours d'eau,

récits de descente de rivière, revues, affiches,

photographies, plaques de verre, films.

 

1837, 1904-2004

 

Délai de communicabilité : sur autorisation du déposant

Monsieur le Président

47 Quai Ferber

94360 Bry-sur-Marne

 

Laurence Bourgade

 2009

 

FICHE SIGNALETIQUE

Nom : Canoë-Kayak Club de France

Adresse : 47 quai Ferber, 94 360 Bry-sur-Marne

Téléphone : 01 48 81 54 26

Président depuis 2008 : Philippe Troquenet

Courriel : troquenet.philippe@free.fr

 

Création : 1962

 

Localisation des archives :     Archives départementales du Val-de-Marne

10-12 rue des Archives 94000 Créteil

Tel : 01 45 13 80 50

Courriel : archives@cg94.fr

 

Instrument de recherche : Répertoire méthodique détaillé, par Laurence Bourgade (2009).

 

Volume : 65 boîtes, 7 mètres linéaires.

 

Dates extrêmes : 1904-2004

  

INTRODUCTION

 

1 – CONTEXTE HISTORIQUE

 

Le Canoë-kayak club de France est installé quai Louis Ferber à Bry-sur-Marne depuis 1980. Il est issu de la fusion en 1962 de deux clubs parisiens : le Canoë Club de France créé en 1904 et  le Kayak Club de France créé en 1931.

 

  L’introduction du canoë et du kayak en France est relatée dans le catalogue d’exposition du musée national de la Marine en 2004[1]. Elle coïncide avec le développement du tourisme et du sport et l’arrivée de nouvelles formes de loisirs comme le développement de la navigation pour le plaisir : le canotage et l’aviron. L’essor des sociétés nautiques au XIXe siècle est cependant limité par les restrictions de la réglementation (comme l’interdiction d’écluser, le délit de vagabondage, les cours d’eau traversant des propriétés privées) et par le manque d’aménagement des cours d’eau (pas de rampe de portage…)[2].

 

C’est à la fin du XIXe que le canoë est introduit grâce à l’influence des Anglais et des Canadiens. Les expositions universelles en 1878 et 1897 organisent des courses à la pagaie et présentent des canoës venant du Canada. Sa pratique se développe grâce à Albert Glandaz, fondateur du Canoë club mais il reste longtemps réservé à une élite cultivée. Il s’ouvre à une pratique plus longue (les canoéistes partent pour une semaine ou plus, comme en témoignent les croisières de Pâques) et s’associe au développement du camping.

 

Cependant son usage en France diffère de celui d’outre-Atlantique car les Français l’utilisent avec l’aviron tandis que les américains et les Canadiens emploient la pagaie simple comme en témoigne un article de 1912 intitulé De la manœuvre.[3] La visite en France d’un lieutenant canadien G. H. G. Smyth (152J 6) dans les locaux du CCF en 1925 est l’occasion pour les membres d’assimiler la technique de la pagaie simple[4].

 

Pendant les premières années d’existence du Canoë club, les opinions s’affrontent entre les partisans d’un tourisme nautique avec un canoë français et les adeptes d’une pratique plus sportive grâce au canoë canadien[5].

 

Le kayak arrive un peu plus tardivement à la fin des années 1920 par les Allemands qui viennent en France descendre les cours d’eau. Un article de 1923 du bulletin mensuel du Canoë club mentionne pour la première fois le « Kaïak » comme une « embarcation à la fois robuste et légère employée par les Esquimaux, et qui tient du canoë français par sa forme et du canadien primitif par sa construction ».[6] Plus loin, le bulletin reproduit un programme de la fédération des canoéistes et touristes nautiques de la République tchéco-slovaque avec la mention de « Kajak de course suédois »[7].

 

 

  La création du Canoë-club de France

 

     Albert Glandaz, dont un portrait est dressé dans le catalogue d’exposition du Musée national de la Marine[8], ainsi que dans le bulletin du Canoë club de France[9], est actif dans de nombreuses associations nautiques. Il est président de la section nautique du Touring Club Français, vice-président du Yacht club de France, président de la fédération française des sociétés d’aviron. Il fonde en avril 1904, avec l’appui de la Société nautique de la Basse Seine, le Canoë club. Celui-ci est le deuxième du genre après une première tentative de création d’un Canoë-club de France par Paul Meylan en 1888.[10] Pour développer le sport, Glandaz n’hésite pas à importer des canoës du Canada et à les mettre à disposition des membres.

 

     Le Canoë-club organise un concours de construction d’embarcations pour le tourisme nautique, un concours de portage et un concours de récits de descente de rivière. Il propose des conférences avec projections de photographies sous forme de plaques de verre (la première a lieu en mai 1907). Par la suite, il met en place un concours de cinéma en 9.5 et 16 mm[11].

 

     Le club met à la disposition de ses membres une bibliothèque où l’on peut consulter des ouvrages techniques et pratiques, des annuaires, des cartes et des récits[12]. Il créé, avec le Touring-club de France, une collection de guides touristiques à l’usage des canoéistes : en 1920, paraissent les guides sur l’Orne, la Sèvre-Niortaise-le Marais poitevin, le Lot, etc. Il organise dès 1907 une fête annuelle. Le programme de la fête de 1910 qui se déroule à Paris annonce des « causeries » avec projections et intermèdes musicaux[13].

 

     Il publie dès 1906 un bulletin[14] qui relate les croisières, les innovations et la vie du club. Le bulletin change de nom en janvier 1931 et devient la Rivière.

 

     Le Canoë-club travaille à l’aménagement des circuits  (portages aux écluses, embarcadères) avec le réseau de garages et le Touring club de France. Il s’intéresse aussi aux conditions de transport des bateaux par le train. En 1921, il devient le Canoë club de France. Installé à l’origine dans les salons du Yacht club de France, boulevard Haussmann à Paris, le club déménage quai de l’Artois au Perreux en 1934. Après la Seconde guerre mondiale, le club prend une orientation plus sportive en participant à des compétitions et en rejoignant la Fédération française de canoë en 1946.

 

 

  La création du Kayak-club de France

 

     L’association est créée en 1930 à Paris mais n’a été déclarée qu’en 1934 au Journal officiel[15].

 

     Les membres fondateurs appartiennent à une classe sociale aisée : ils sont industriels, médecins, avocats, employés ou artistes. Parmi eux, le docteur Bertin, M. Fischer, Jean Lamour et Paul Rousseau. Louis Varinot, avocat à la cour, en est le premier président.[16] Le club s’organise sur le modèle du Canoë Club de France.

 

     Les statuts (152J 1) de l’association mentionne ses missions : l’association a pour but de répandre en France le goût du tourisme nautique : « en organisant notamment des promenades, excursions, caravanes utilisant le canoë pliant » (article 3), en faisant connaître le tourisme nautique « par des conférences, représentations cinématographiques et publications » et « en tenant compte des perfectionnement du matériel, en formant les jeunes gens à la natation, la navigation et l’orientation ».

 

     René Thiessard qui devient le président en 1933, donne une impulsion au club en organisant des croisières, des séances de « propagande » avec projections photographiques et cinématographiques, des expositions.

 

     Le club qui comportait 20 membres en 1930, en réunit 100 en 1931, 170 en 1932, 230 en 1933. Des sections en province se constituent. En 1936, le club comprend 700 membres et est agréé par le gouvernement. En 1938, le club arrive à plus de mille membres.

 

     En 1942, avec l’arrivée du docteur Cherigie à la présidence, le club développe des activités sportives, comme le kayak-ball, et ses membres remportent le championnat mondial.

 

     En 1943, le Kayak club de France acquiert un terrain à Bry-sur-Marne pour construire un club house et premier relais nautique de la région parisienne (sur le terrain de l’ancienne usine à gaz de Bry-sur-Marne).

 

     Il participe à la création de la Fédération française de canoë et en 1932 participe aux premiers championnats de France. En mars 1934, l’association est agréée par le ministère de l’éducation nationale. En 1943, le Kayak club de France reçoit l’agrément du commissaire général aux sports. En 1950, un enquête de la revue Camping en plein air montre que le kayak est le bateau préféré des Français.

 

 

La fusion des deux clubs

 

     En 1962, les deux clubs fusionnent et deviennent le Canoë-kayak club de France. Il donne la priorité aux compétitions et délaisse peu à peu les activités de tourisme qui caractérisaient les clubs du début du siècle. Aujourd’hui, le club propose des activités de loisirs (initiation au canoë et au kayak) et des séances d’entraînement aux compétitions nationales et internationales.

 

 

2 – PRESENTATION DU FONDS

 

Le fonds couvre la période 1904-2004 pour un total de 95 boîtes de type Cauchard, soit 10 mètres linéaires. Il s’agit essentiellement d’archives papier et de photographies, deux mille plaques de verre, des albums photos, des films et deux affiches.

 

 

Présentation du contenu

 

     Le fonds d’archives comporte plusieurs grands ensembles qui témoignent essentiellement des activités des deux anciens clubs. Malheureusement, il comporte peu de documents sur le club actuel. De même pour la période plus contemporaine, le fonds comporte peu de documents sur le fonctionnement et la vie du CKCF, une bonne partie des archives aurait été perdue lors du déménagement Quai Ferber à Bry-sur-Marne en 1980. Ces lacunes sont probablement dues au dernier déménagement en 1980 et également au fait que le club a perdu l’esprit insufflé par ses initiateurs  plus enclins à organiser des événements autour de leurs activités (soirées conférences, rédaction d’un bulletin mensuel, organisation de concours…).  Nous n’avons par exemple aucune archive de fonctionnement (compte-rendus d’assemblées générales) de l’actuel club.

 

     L’essentiel des archives concerne donc les deux anciens clubs, le Canoë club et le Kayak club. Mais il convient de noter la difficulté à identifier la provenance des documents car les deux clubs avaient des pratiques similaires sur la constitution d’une bibliothèque, l’organisation de concours. Le fonds renferme des documents sur les origines des clubs et leur fonctionnement, comme les statuts et quelques assemblées générales du Kayak-club de France créé en 1931. Concernant la fondation du Canoë club en 1904, il convient de se reporter au bulletin mensuel du canoë club et à La Rivière pour y trouver les comptes-rendus des conseils d’administration et d’assemblées générales, des informations sur les activités du club, ses projets, ses liens avec les autres associations.          

     A noter, un document intéressant coté en 152J 5 : il s’agit d’une revue de tourisme nautique éditée en 1909. Elle comprend une introduction d’Albert Glandaz expliquant la nécessité d’une revue sur le tourisme nautique pour répondre aux demandes faites tant au Touring club qu’au Canoë club.

 

      Nous tenons à souligner que la majorité des documents sont des documents imprimés et nous n’avons pratiquement pas de documents manuscrits qui feraient état de différents stades d’une activité, il n’y a pas de correspondance, notes personnelles, comptes-rendus, ni documents de travail.

 

     Le premier ensemble concerne des dossiers de rivières qui furent constitués dès la création du Canoë Club de France. Ils sont constitués par les membres du club qui fournissaient la documentation réunie à la préparation d’une descente : plans, circuits, guides de parcours de course, itinéraires, cartes nautiques, cartes touristiques, récits de descente, photographies, articles, fiches de camps, brochures touristiques, cartes postales. C’est dans ces dossiers de rivière que l’on trouve les guides du canoëiste édités à partir des années 1920 en collaboration avec le Touring Club et du canoë-club de France[17].

 

     Un second ensemble regroupe 59 récits de descente de rivière ou de croisières grâce au concours de récits instauré dès les premières années. Ils se présentent sous forme d’albums photos agrémentés d’un texte manuscrit ou typographié et détaillent le parcours, les péripéties en livrant cartes, photographies légendées, agrémentées parfois de dessins. Ils ne se limitent pas à une description technique de la descente mais abordent le cadre, décrivent les paysages et les communes traversées, les personnes rencontrées et précisent parfois l’organisation de la journée, le ravitaillement, le camping, le passage d’écluses, le transport en train… Le premier date de 1904 et le plus récent de 1937, avec une forte représentation des années 1930 qui comptent 26 albums. Il faut noter que d’autres récits se trouvent dans les dossiers de rivières, mais parfois ne comportent que quelques feuillets ou quelques photographies plus ou moins légendées.

 

     Troisième grand ensemble, les 2055 plaques de verre et une vingtaine de tirages papier noir et blanc. Les plaques de verre[18] ont été déposées par les membres du club après une croisière. Elles ont servi de matériau aux projections faites au club et à la réalisation des récits de rivière et à une publication dans la Rivière. Une quarantaine de voyages ont pu être aisément identifiés et datés car nous possédons des listes détaillant le nom du photographe, le nom de la rivière et la date du voyage ; ou nous avons pu les croiser avec les albums photos et les comptes-rendus relatés dans le bulletin du Canoë-club et la Rivière[19]. Il s’agit essentiellement de croisières faites en France mais il existe de belles séries sur l’Algérie, la Yougoslavie ou encore la Laponie. Une dizaine de voyages ont pu être seulement identifiés mais ne sont pas datés précisément. Restent quelques plaques non identifiées.

 

     Parmi les tirages papier, quelques photographies du début du siècle présentent le club house au Perreux-sur-Marne, un tirage du tout début Xxe siècle montrant deux canoës avec les portants installés devant un garage à Rouen, des vues d’une exposition nautique à Orléans en 1943 et au lycée Louis le Grand à Paris (152J 119).

 

     Une quinzaine de films présentent des descentes de rivière et des explications techniques. La majorité sont des montages en noir et blanc sans son, en 9.5 et 16 mm, réalisés dans les années 1930 et 1940 sauf trois films en couleur plus récents. La plupart provient du Canoë Club de France, comme l’indiquent les intertitres. On retrouve ainsi Edmond Chapiteau, Louis Dupré et Odette Huard, réalisatrice d’un film sur la Maronne intitulé « Une dernière » et auteure de nombreux clichés et récits de croisière comme l’Algérie dans les années 1930. On assiste aux préparatifs, aux départ depuis les gares parisiennes, les transports des embarcations sur camions, chariots, les descentes proprement dites, le camping, la « popotte ». Ils durent en moyenne une dizaine de minutes.

 

     Quatrième grand ensemble, la revue, très riche sur le fonctionnement et les activités du club, démarre en 1906 jusqu’en 2001. Portant d’abord le titre de Bulletin mensuel du canoë-Kayak, elle devient La Rivière à partir de 1931. Son sous-titre : canoë, tourisme, camping, sports nautique, pêche, témoigne de l’élargissement de ses centres d’intérêt. La publication s’interrompt pendant la Seconde guerre mondiale à part un numéro en 1943 en hommage à Albert Glandaz, fondateur du club mort cette même année. La revue s’étoffe au fil des numéros, de nouvelles rubriques informant les adhérents des activités du club, de ses projets, ses pourparlers avec les associations, des comptes-rendus des conseils d’administration et d’assemblées générales, les listes des membres actifs. De 4 à 8 pages en 1907, elle passe à une quarantaine de pages en 1931. Elle s’éteint en 1974 malgré les tentatives de résurrection jusqu’en 2001.

 

 

     Les articles de la revue traitent des conditions générales du tourisme nautique, donnent des conseils techniques sur l’utilisation du canoë, sur la réalisation de croisières, sur les cours d’eau. Elle signale la parution d’ouvrages et articles sur le sujet. Il liste en fin d’années les croisières réalisées par les membres. Elle indique les garages à bateaux et consacre plusieurs pages de publicité aux équipements de loisirs (vente de canoë, matériel de camping, vêtements…). Dans la revue, les points de vue sur la pratique du canoë et du camping s’affrontent comme en témoignent les tous premiers textes de 1907. Plusieurs articles du bulletin du canoë club rendent compte des tractations avec les chemins de fer et donne la jurisprudence sur l’accès aux différents canaux, bras, rivières. Parmi les rédacteurs, notons Julien Knecht pour lequel nous avons une belle collection de plaques de verre des années 1900 et 1910 et Paul Monneret, auteur de nombreux récits de croisière, qui prend part à la rédaction du bulletin de 1911 à 1921[20].

 

     Parmi les articles, citons celui d’Emile Dacier paru dans le numéro 215 de janvier 1930 sur les 25 ans du CCF rappelle la création du club, la commande de trois canoës pour attirer les adhérents, la création du pavillon bleu et or et les activités du club.

 

 

 

          Historique de la conservation

 

Un premier signalement d’archives et d’embarcations anciennes avait été fait par Margaret Calvarin, directrice du musée Mentienne à Bry-sur-Marne à l’automne 2006. Un deuxième contact a été pris l’hiver 2007 pour proposer une protection des bateaux.

 

Les archives papier et photographiques étaient entreposées dans le bureau du dirigeant ainsi que dans la réserve de la cuisine commune du club quai Ferber à Bry-sur-Marne. Le directeur de l’époque, M. Jean-Guillaume Desmoulin nous a expliqué qu’une partie des archives avait été perdue au moment du déménagement du club en 1980 dans ses actuels locaux.

 

 

Conditions d’entrée aux Archives départementales

 

L’équipe des archives s’est déplacée au club entre février et avril 2008, à Bry-sur-Marne pour repérer les archives, les inventorier sommairement et les enlever. Les documents entreposés à l’hôtel de ville de Bry-sur-Marne ont été récupérés en juin 2008 et en février 2009.

 

 

Intérêt historique et perspectives de recherches

 

Les archives du club livrent une image sur les débuts de cette nouvelle pratique de loisirs et son évolution vers une pratique sportive. Photographie de l’ambiance de l’époque, on peut saisir l’engouement pour le tourisme nautique au tournant du XXe siècle, nouvelle forme de loisirs au départ réservé à une certaine élite qui se démocratise peu à peu. Cette évolution est sensible au travers de la revue qui fait peu à peu place aux rencontres sportives et aux compétitions. On s’aperçoit que les descentes de rivière très en vogue dans les années 1920 et 1930 sont petit à petit abandonnées après la Seconde guerre mondiale. A ce titre, l’interview filmée de Daniel Bonnigal, auteur du « guide – itinéraires des rivières de France » édité en 1991 est très instructive car il raconte comment il a commencé à faire du canoë, les contraintes financières, matérielles pour pouvoir s’offrir une semaine de vacances (1AV 266-267).

 

D’un point de vue géographique et topographique, les dossiers documentaires des rivières livrent un panorama de l’état des rivières au début du 20e siècle et leur aménagement croissant. Les dossiers de rivière détaillent l’état des berges, le degré de praticabilité des voies, les difficultés de navigation.

 

De même, il faut reconnaître une qualité intrinsèque aux plaques de verre, le soin apporté au cadrage et à la lumière, au choix des thèmes et des paysages. Certaines d’entre elles tentent de rendre les gestes des pagayeurs, le mouvement de l’eau ou la vitesse.

 

Les photographies font également ressortir l’aspect ethnologique et documentaire du voyage : on y voit des villes, des maisons, des fermes, des habitants photographiés au gré des rencontres (lavandières, paysans, enfants…). Des photos montrent également la logistique, le départ des gares et des ports, le portage, le camping. La grande majorité concerne les régions françaises, mais quelques unes relatent des voyages en Europe et en Afrique du nord.

 

Ce fonds permet enfin d’aborder l’aspect technique de ce nouveau loisir, d’abord sur la discipline nautique elle-même (l’état des embarcations) mais plus généralement sur le matériel de camping utilisé. La brochure « Camping » du bazar de l’hôtel de ville en 1939 est très instructive sur le type de matériel disponible à cette époque. De même les tous premiers articles du bulletin du Canoë club illustrent les débats sur l’arrivée et la pratique du camping, pratique jusqu’alors réservée aux alpinistes.

 

Il serait intéressant de croiser ce fonds avec les autres fonds d’archives déposés aux Archives départementales (voir sources complémentaires) pour travailler sur le sport et patrimoine nautique en Val-de-Marne, le développement de cette pratique et son impact sur le paysage de la Marne (les constructeurs et les garages à bateaux).

 

 

 

3- INSTRUMENT DE RECHERCHE

 

Le classement du fonds a été réalisé en 2008. La cotation choisie privilégie le dossier à la boîte avec des exceptions pour les minces dossiers sur le fonctionnement. Par contre, des dossiers documentaires, des albums photos, les numéros d’une revue rassemblés dans une même boîte, portent une même côte. Les plaques de verre sont classées par année et par croisière et cotées à la boîte.

 

 

Choix de tri, éliminations, conservation préventive

 

Peu d’éliminations ont été opérées et concernaient des doublons.

 

Outre les opérations de classement, des opérations de conservation préventive ont été menées : dépoussiérage des albums photographiques et des revues, mise à plat des grands formats, dépoussiérage et conditionnement des plaques de verre et des photographies. La migration des films originaux sous forme de télécinémas a été également réalisée en 2008 : Un master a été réalisé sous forme de Dvcam et des copies de consultation sont accessibles en salle de lecture. 

 

    

  Conditions d’accès et communicabilité

 

Le fonds est communicable et reproductible librement. S’agissant des plaques de verre et des récits de croisière, il est nécessaire de mentionner l’auteur du cliché s’il est identifié. Pour éviter la manipulation des plaques de verre fragiles, une numérisation des clichés est prévue.

 

 

SOURCES COMPLEMENTAIRES

 

 

Aux Archives départementales du Val-de-Marne :

 

Un recensement un peu ancien a été réalisé aux Archives : Guide des sources sur l’histoire du sport en Val-de-Marne. HUBERT, Corinne / BERCHE, Claire. Archives départementales du Val-de-Marne, 1996, 342 p.

 

Série J - Archives privées

 

31J Fédération française de Canoë-Kayak (1943-1981), 1 carton de type Cauchard, soit 0.3ml.

 

Ce petit fonds d'association sportive rassemble des procès-verbaux d'assemblées générales, des dossiers d'enquêtes statistiques sur les pratiquants et cadres des Ligues et de la Fédération domiciliée à Joinville-le-Pont. A signaler : quelques affiches et une collection très lacunaire de la revue du Canoë-club de France La Rivière.

 

 

113J Club nautique de la Bourse (1927-1985). 2,70ml. Répertoire numérique

 

Le Club a été fondé le 1er janvier 1936 par Monsieur Xavier Schelcher, agent de change, antérieurement président de la Section Nautique de l'Association Sportive de la Bourse (SNASB), créée en 1927. Le fonds comporte des albums photos.

 

50J Société nautique de la Marne (1876-1976), 33 cartons de type Cauchard, 49 registres, 1 pochette archives, soit 18ml.

 

Club d'aviron créé en 1876 et toujours en activité à Joinville-le-Pont, dans l'ile Fanac, sur les bords de la Marne. Le fonds est relativement complet sur cent ans de vie et de pratique sportive au sein du doyen des clubs d'aviron de l'actuel Val-de-Marne : on y trouve les dossiers de la fondation, l'administration, la composition et le recrutement de la société, les documents comptables, les bilans des activités sportives et des compétitions, ainsi qu'une riche documentation iconographique regroupant plus de 1500 photographies.

                      

64J Association Aviron de Joinville (1891-1989), 14 cartons de type Cauchard, 8 registres, 3 classeurs, 1 liasse, soit 2.10ml.

 

L'Aviron de Joinville est né de la fusion en 1972 de deux très anciens clubs d'aviron implantés à Joinville-le-Pont : la Société nautique En-Douce, fondée en 1886 dans la tradition des sociétés de canotage, et le Club nautique de Paris, club de rameurs créé en 1891. Ces archives d'associations sportives déposées en 1990 par l'Aviron de Joinville regroupent donc les dossiers, très lacunaires (2,10 mètres linéaires), réunis lors de la fusion et couvrent la période 1891-1989. Le cadre de classement adopté respecte les fonds constitués par chaque club : dossiers administratifs, activités et compétitions sportives, photographies.

          

 

Archives audiovisuelles

 

11AV 266-267 Témoignage de Daniel Bonnigal  sur sa pratique du canoë-Kayak et de l'histoire du canoë-Kayak club de France à Bry-sur-Marne : enregistrement filmé.

 

 

Archives iconographiques

 

2FI/LEPERREUX 250 Le Perreux. Garage de l'Etoile. Desvignes, constructeur.  (22 août 1914), 1914, carte postale

 

  

Au service historique de la Défense, Vincennes

 

GG7 Yacht club de France (1890-2002), répertoire numérique réalisé en 2007

 

 

Aux archives nationales

20070306 Fonds Pierre Viaux, président du Touring club de France (1962-1984)

 

20030521 ART. 1-2 : microfilm de sécurité de la revue de presse du Touring Club de France, 1906-1927. Ce versement reproduit le versement 20000036.

 

20010529 Exposition "Une association au service du patrimoine : Le Touring Club de France" organisée pour les journées du patrimoine 2001.

 

20000028 ART. 117-119 : Associations ou autres organimses créés par le Touring club de France : bureau technique touristique, Touring secours France, Tourisme en espace rural, 1942-1983.

 

BIBLIOGRAPHIE 

 

Sont recensés les ouvrages disponibles aux Archives départementales du Val-de-Marne.

Il convient de se reporter aux ouvrages et revues appartenant au CKCF cotés de 152J 44 à 118.

 

 

Canoë-Kayak 

 

BR 3752    « Canoës & kayaks : la découverte d’un nouveau monde ». Paris, Musée national de la Marine, 2004, 55 p. (bibliographie)

 

BR 3642    Canoës Rocca, Vitry-sur-Seine, catalogue de vente, 12  p. illustrations.

 

BB 2996    Bulletin technique, Fédération française de canoë et de kayak,  Joinville-le-Pont, 1985, n°42 - 178 p.

 

BB 4525    BONNIGAL, Daniel, Guide itinéraires des 700 rivières de France, Villennes-sur-Seine, éditions de la pirogue, 1991, 224 p.

 

DD 37       HAJEK Serena, Histoire culturelle d’une société nautique : le Canoë kayak club de France 1904-2004, thèse de l’université de Paris Descartes, 2007, 234 pages et annexes

 

 

Aviron et canotage

 

 

768PER      Histoire de la villégiature et du tourisme dans le sud-est parisien. Actes du colloque de CLIO 94 du 23 septembre 2006, Dans : Clio 94", n°25, 2007.

 

BR 3870     L’aviron Marne et Joinville : une longue histoire. Marne et Joinville, 2005, 75 p.

 

BR 3458    Le patrimoine de l’aviron. Conflans-Sainte-Honorine, Edition              musée de la batellerie, 1998, 56 p.

 

BR 3343    DELAIVE, Frédérique . La jolie plaisance, l’art du canotage,          une association francilienne. Dans : "Monuments historiques",               n°199, nov.-déc. 1995, p. 54-62

 

BR 3096     HUBERT, Corinne. Comment peut on être rameur ? Approche d’un club sportif : la Société nautique de la Marne à Joinville-le-Pont : 1876-1940. Mém. D.E.A. : Université de Paris 8, 1992, 42 p.

 

BR 3041     HUBERT, Corinne. Un exemple de sociabilité des bords de Marne, la Société nautique de la Marne à Joinville-le-Pont. Tiré à part de : "Jeux et sports dans l'Histoire : tome 2 : pratiques sportives", p. 247-255

 

BB 2962     KARR, Alphonse. Le Canotage en France, Douarnenez, Le Chasse-Marée 1991, 296 p.

 

AA 3012     Fédération françaises des sociétés d’avirons, 100 ans d’une grande fédération : 1890-1990, 1990, 79 p.

 

BB 3963     SIMON, Sandrine, « La Société nautique de la Marne, 1876-1960 ». Mémoire de maîtrise d’histoire, 1985, 123 p.

 

BR 2626     Cent années de la Société nautique de la Marne 1876-1976, 63 p.

 

AA 3070    SOCIETE D'ENCOURAGEMENT DU SPORT NAUTIQUE

1879-1979. Nogent-sur-Marne, 1979, non paginé

 

BR 2626 LECUIROT, Emile. 100 années de la Société nautique de la Marne (S.N.M.) 1876-1976, 1976, 63 p.

 

AA 2180     NOUVEAU MANUEL UNIVERSEL ET RAISONNE DU CANOTIER. Paris, Roret, sans date, 211 p.

 

 

Patrimoine et histoire de la Marne (Bibliographie non exhaustive, se reporter à la base d’orientation des Archives)

 

BB            DUHAUT, Isabelle. Bry et Champigny dans les méandres de la Marne, Paris, Inventaire général, 2007, 144 p.  (collection Images du patrimoine)

 

BB 4404 DUHAUT, Isabelle. Nogent et le Perreux : l’Eldorado en bord de Marne, Paris, Inventaire général, 2005, 144 p. (collection Images du patrimoine)

 

BB 3986 RIOUSSET, Michel. Les environs de la Marne et leurs peintres. Le mée-sur-Seine, Amatteis, 1997, 226 p.

 

AA 4440 RIOUSSET, Michel. Les bords de Marne du Second Empire à nos jours. Le mée-sur-Seine, Amatteis, 1994, 226 p.

 

BR 3263 PARAIRE, Philippe, VARIER GANDOIS, Jacqueline. Les îles de la Marne dans le département : inventaire et propositions. Créteil, Conseil général du Val-de-Marne, 1994, 98 p.

 

LE BAS, Antoine. Architectures du Sport, 1870-1940, cahier de l’Inventaire, Val-de-Marne et Hauts de Seine, par, Editions Connivences, Paris, 1991

 

32PER 1960-2 POUVEREAU, Henry. Canotage et tour de Marne,

dans : "Le Vieux Saint-Maur", n°26, 1960, p. 412-415

 

 

Presse

 

1MI 1406    Revue La Société nautique de la Marne fondée en 1876 ; années 1926-1937. (presse microfilmée)

 

663PER 1982 – 1988     Canoë-kayak information, Bulletin d’information de la Fédération française de canoë et de kayak,  Joinville-le-Pont, 1979-, Irrégulier

 

815PER 1984. Revue La SOCIETE NAUTIQUE DE LA MARNE.

Irrégulier

 

645PER 1975-1985 REVUE NAVIGATION PLAISANCE,

MENSUEL D'INFORMATIONS NAUTIQUES. Mensuel.

 

 

SITES INTERNET

 

http://www.canoekayakmagazine.com/2/index.php

http://www.eauxvives.org/fr

 

GLOSSAIRE

http://www.ville-huningue.fr/dn_dictionnaire_canoe_kayak/


 

  SOMMAIRE

 

 

Administration                                                             152J 1-4

Statuts et fonctionnement                                              152J 1

Déménagement                                                              152J 2

Mémoire de DEA sur le club                                             152J 3

Livre d’or et fanions                                                        152J 4

 

 

Activités organisées par l’association                        152J 5-43

Activités diverses                                                            152J 5-11

 

Préparations des descentes                                             152J 12-22

 

Concours de récits de descente de rivière                      

  Albums                                                                152J 23-38

Tirages papier                                                        152J 119

Plaques de verre                                                    152J 121-165

 

Publications du club                                                        152J 39-43

Bulletin mensuel                                                    152J 39

La Rivière                                                              152J 40-43

 

 

Bibliothèque                                                                 152J 44-118

Dictionnaire                                                                    152J 44-50

Revues                                                                           152J 51-60

Guides techniques                                                          152J 61-71

Guides de descente                                                        152J 72-87

Récits et romans de croisières                                         152J 88-117

Cartes nautiques et touristiques                                               152J 118

 

Films du Canoë club                                                    44AV 2380-2399

 

Témoignage réalisé par les Archives                         1AV 266-267

départementales 



[1] « Canoës & kayaks : la découverte d’un nouveau monde ». Paris, Musée national de la Marine, 2004 (cote : BB 3752)

[2] Lire les récits de descente de rivière qui évoquent souvent les problèmes rencontrés lors des croisières (interdiction de camper, les relations tendues avec les propriétaires des terrains traversés, les obstacles aux écluses…)

[3] De la manœuvre, in : Bulletin mensuel du Canoë club, n°78, août 1912 p. 29. Lire également « un nouveau livre sur l’aviron, in : Bulletin mensuel du Canoë club, n°52, juin 1910

[4] « Des lumières qui nous viennent du Nord », Bulletin du Canoë club de France, mars 1925, n°166

[5] Casse-cou, in : Bulletin mensuel du Canoë club, n°64, juin 1911

[6] Le kaïak, in : Bulletin mensuel du Canoë club, n°142, mars 1923 p. 15

[7] Le canoëisme en Tchéco-slovaquie », in Bulletin du Canoë club de France, avril 1925, n°167

[8] idem, p. 23

[9] « Une croix », in Bulletin du Canoë club de France, janvier 1909, n°35.

[10] « Histoire du canoë », in Bulletin du canoë club de France, octobre 1922, n°37.

[11] voir le règlement des concours de photographies, cinéma et récits de croisière dans la Rivière, mars 1946, n°322, pages 24-25.

[12] La bibliothèque du CCF, in Bulletin du Canoë club de France, décembre 1925, n°165, l’article détaille son contenu et son règlement.

[13] Article dans le Bulletin du Canoë-club, avril 1910, n°50.

[14] voir "Histoire sociale et culturelle d'une société nautique : le Canoë-club de France de 1906 à 1948", par Serena Hajek, Mémoire de DEA, université Paris V, 2003 (152J 3) qui comprend une synthèse de la vie du bulletin publié dès 1906 et dont le dernier numéro paraît en décembre 1930.

 

[15] Les différents sièges sociaux sont énumérés dans un projet de modification des statuts (152J 1) :  22 rue Saint-Dominique à Paris. En 1934, le siège social  se trouve 24 rue Cardinet, à Paris. En mars 1934, il est transféré 77 rue Vauvenargues au domicile de René Thiessard, en 1942, 33 rue Vivienne puis 6 rue de Hanovre, en 1954, au 34 rue de Chabrol à Paris.

[16] voir l’historique du Kayak club de France de Marcel Stibbe (152J 1)

[17] Les guides du canoëiste : où nous en sommes, in Bulletin du Canoë club de France, avril 1923, n°143.

[18] il s’agit d’un positif placé entre deux plaques de verre et réunies par un ruban adhésif qui comporte souvent un numéro ou une légende ; D’autres plaques de verre consistent en une émulsion déposée sur la plaque et sont plus fragiles.

[19] . Les photographies de Julien Knecht par exemple sont bien identifiées grâce à l’étiquette portant son nom insérée entre les deux plaques. Celles de Paul Monneret ou présumées telles par le format des posififs, la couleur et l’écriture.

[20] Hommage à Paul Monneret, article dans la Rivière de juin 1939, n°313