L’équipement individuel
Les Vêtements :
Ils doivent-être adaptés à la température de l’eau et de l’air et
être étanches dans les rivières à eau froide.
En règle générale, il faut porter de la laine qui,
même mouillée, garde la chaleur du corps. Il faut prévoir deux tenues, celle
d'hiver qui peut aussi être celle d'été sur torrent glaciaire, et celle de
printemps-automne sur rivière moyenne de plaine. Un anorak passé par-dessus ces
vêtements est nécessaire si les embruns risquent de mouiller les équipiers.
Le vêtement de
plongée en néoprène est à proscrire en dehors de la navigation d'hiver sans
soleil, car il empêche la respiration de la peau et l'évacuation de la
transpiration. Il faut donc qu'il fasse très froid pour pouvoir
supporter un tel vêtement qui sera choisi avec une taille un peu grande afin de
pouvoir porter un sous-vêtement. Par temps chaud, le vêtement de plongée peut
provoquer des malaises, même sur rivière glaciaire. On peut le cas échéant
opter pour la "salopette’’ chère à Coluche, mais à
condition qu’elle soit en néoprène souple ne gênant pas les mouvements.
Le
buste sera protégé par un vêtement chaud léger qui laisse respirer le haut du
corps.
Il existe aussi des vestes à manches courtes d'un emploi adapté au canoë-kayak. On peut aussi, lors des croisières d'été, porter une ceinture abdominale en néoprène et des collants sous un pantalon, mais à condition de les assurer par une ceinture leur évitant de descendre sur les genoux en cas de bain. Le pantalon serré aux chevilles est à éviter ainsi que les vêtements dits "polaires" qui peuvent toutefois être utiles pour la 1ère couche en contact avec la peau ce qui évite la sensation de ''gratouille'' de la laine en contact direct avec la peau.
Maillot
de bain, ceinture abdominale, maillot de laine à manches suivant la saison,
anorak suivant le temps, toutes ces suggestions sont à combiner selon
convenance, expérience et connaissance de soi-même. L'essentiel est d'être
protégé, au chaud et à l'aise, de façon à garder ses calories pour l'effort à
venir. Il est important que le bain ne soit pas ressenti comme une catastrophe.
Pour cela, on peut prévoir un rechange léger dans un sac ou dans un petit bidon
étanche.
Un fois constitué, le
"matériel de navigation" est rangé dans un sac attribué à cette
fonction.
La sortie terminée, le
matériel est mis à sécher ou lavé et rangé dès que possible dans ce sac, prêt
pour une nouvelle sortie. Dans un sport
où chaque détail a
son importance, ceux-ci ne doivent pas paraître superflus, et ces conseils
doivent être suivis d'effet.
Le casque :
Plus il enveloppe la tête, plus il
protège. Il est
utile dans une navigation "boisée" et pour celui qui esquimaute.
Le nez n'est pas protégé par
les casques couramment utilisés, ce qui peut provoquer des accidents faciaux
(nez, dents). Il n'est pas question ici de conseiller des adeptes de la classe IV
et au-dessus, qui adoptent le casque le mieux adapté à leurs yeux (casque de moto
intégral pour certains). Si le casque met en confiance, c'est bien !
S'il
fait croire que l'on vaut une classe de plus, c'est mal !
Les jupettes :
Pour le canoë comme pour le kayak, on
commence par mettre en place l’arrière de la jupette sous l’hiloire en
s’aidant de ses deux mains. Puis on ramène ses mains vers l’avant
progressivement en maintenant fermement la jupette à fond d’hiloire. Une
boucle est généralement prévue à l’avant de la jupette. |
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Elles doivent être étanches et ne pas
s’affaisser dans les vagues. La meilleure solution consiste à intégrer à la
jupette une barre semi flexible prenant appui sur l’hiloire. (trait en
pointillé de la figure de droite)
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IMPORTANT : Elles doivent s'enlever facilement en
restant autour de la taille en cas de dessalage.
Les chaussures :
Elles seront antidérapantes et fermées,
plutôt montantes pour mieux tenir aux pieds, du type bottillons en néoprène avec une
fermeture éclair ou du type baskets avec chaussettes de laine de préférence et
fermeture type velcro, à la rigueur avec des lacets mais à condition qu’ils
soient courts et attachés avec un double nœud. Il existe de petits chaussons
néoprène plus souple qui peuvent être plus confortable en canoë.
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Le gilet de sauvetage
Il doit être d'un type homologué, posséder
encore toute sa flottabilité, être fermé à la taille. Plus ou moins équipé
selon la difficulté on l'appele
à présent "aide à la flottabilité". Il est l'équipement indispensable
quel que soit le type de navigation. Son état doit être vérifié chaque année
afin qu'il réponde à l'aide qu'on attend de lui. Le poids de fonte qu'il doit
supporter au cours d'une immersion varie suivant le poids de l'individu auquel
il est destiné et la difficulté de la rivière. Un gilet doit porter un poids de
6,5 kg sans couler pour être estimé en bon état lorsqu’il est destiné à des
rivières classe II III avec une eau tempérée et 12 voire 14 kg pour des
rivières classe IV V (6) avec une eau froide.
Il doit être porté
correctement et complètement sanglé par toutes les fixations prévues.
Une immersion dans un courant
rapide comportant des vagues peut être dangereuse pour celui qui n'est pas
entraîné, car le gilet n'empêche pas d'être submergé par les vagues. Il faut
un minimum de sang-froid, particulièrement en eau froide, pour respirer au bon
moment sous peine d'avaler de l'eau si l'immersion dure. Entraînement et essais
dans ces conditions ne sont pas à négliger.
Un gilet de sauvetage solide
équipé d’un bout de remorquage incorporé avec mousqueton peut être très utile
sur les parcours branchus. On doit d’abord enfiler l'anorak, puis la jupette
qui doit se mettre sur l’anorak (entre les deux volets de l’anorak lorsque ce
dernier comprend deux volets en partie basse). Le gilet de sauvetage se met en
dernier.
On doit pouvoir respirer librement après avoir revêtu cet ensemble.
Les lunettes :
Lorsqu'elles sont
bien assurées autour du coup ou derrière la tête, le port de lunettes
correctrices est tout à fait envisageable jusqu'à la classe III. A
partir de la classe IV le port de lunettes devient un handicap en raison
des projections d'eau qui limitent sérieusement la vision. Le port de verres de
contact est une bonne solution même s'il y a un risque de perte lors d'un
dessalage. Pour les jeunes, une opération adaptée, lorsqu'elle est possible, est certainement la
plus confortable des solutions.
Le port de lunettes à monture
souple améliore un peu la sécurité mais la partie centrale doit être rigide
sinon la qualité de la vision est notablement affectée.
La qualité de l’équipement personnel est
fonction de la difficulté et de la température de l’air et de l’eau
Classe I à
III avec de l’eau tempérée |
Classe IV à VI avec de l’eau froide
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Casque
Corde flottante
collective de 30 m |
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Pale rouge Corde flottante
individuelle Gilet de sauvetage 12 à 14 kg |
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Un équiment individuel de qualité et en bon état est un facteur de sécurité non négligeable