Lorsque l’air, l’eau et l’électricité

cohabitent pour améliorer nos conditions d’existences

Une particularité de ce grand et beau club français de pratique d'eau vive en canoë et en kayak situé au bord de la rivière Scarpe à Saint Laurent Blangy près d'Arras dans le nord de la France est son avance technologique au niveau des infrastructures assurant le chauffage des locaux et la fourniture de l'eau chaude sanitaire. C'est la proximité de la rivière qui a permis d'installer le meilleur système de génération de chaleur qui soit en termes de performance afin de limiter les charges pour le club. C'est en effet la liaison entre la Scarpe et sa nappe phréatique qui permet de prélever dans cette dernière une énergie thermique gratuite et abondante dans cette région nord de la France. Ceci avec  l'évaporateur d’une pompe à chaleur aquathermique, la plus performantes des pompes à chaleur et au plus froid de l'hiver lorsque l'eau de la Scarpe est trop froide pour être utilisée directement. Cerise sur le gâteau, le condenseur de cette pompe à chaleur utilise l'air à la source chaude pour chauffer rapidement les locaux utilisés temporairement et assurer le séchage de toutes les combinaisons isothermiques utilisées par les canoéistes les kayakistes ainsi que les rafteurs de ce magnifique stade d'eau vive. Les nombreux autres stades de ce type à créer ou existants en France ont tout intérêt à l’occasion d'une rénovation énergétique et de la mise en place de nouvelles infrastructures à profiter de l'expérience acquise par le stade eau vive de Saint Laurent Blangy. À l'occasion de cette réalisation exemplaire la rivière montre qu'elle peut être utilisée différemment dans son rapport à l'énergie. Elle prouve aussi qu'elle peut être mise au service de l'homme non seulement pour son plaisir et ses activités nautiques sportives mais également pour son confort et son pouvoir d'achat.

Un coup de chapeau à ceux qui ont su par le dialogue et la réflexion arriver  à se convaincre et surtout à convaincre les autres que c'était ainsi que l'on pouvait se libérer de la combustion et des combustibles fossiles pour assurer le confort thermique de l'habitat. Et ceci sur le long terme compte tenu des options techniques retenues pour assurer la décantation et la filtration de l'eau venant de la nappe libre avant qu'elle n'alimente l'évaporateur de la pompe à chaleur. Au moment de notre histoire de l'énergie ou l'investissement de départ finançant une nouvelle chaufferie collective basée sur la combustion équivaut à la dépense en combustible pour alimenter cette chaufferie sur seulement deux à trois ans, il est temps de réaliser que la livraison et le paiement d'une nouvelle chaufferie n'ont lieu qu'une fois mais que l'usage est de tous les jours, pour ne pas dire de tous les ans.

Il est temps de réaliser aussi qu'avec une consommation en énergie finale divisée par 4, une génération thermique moderne de ce type prélevant son énergie thermique dans la rivière reste particulièrement attractive en termes de retour sur investissement malgré une dépense initiale guère plus élevée. Il est temps aussi que dans le domaine de l’habitat collectif, la copropriété réalise qu’en diminuant drastiquement les frais d’approvisionnement en combustibles, une chaufferie thermodynamique de ce type, qui fait du chaud lorsqu’il fait froid dans les meilleures conditions possibles, est financée par les économies réalisées sur l’achat de ces dernières en moins de 10 ans, le pouvoir d’achat des copropriétaires se trouvant amélioré au-delà. Quant à la pérennité de ce dispositif de chauffage, nul doute que le sérieux des options techniques retenues pour assurer le traitement des fluides avec notamment ce bac de décantage de l’eau venant de la nappe avant d’alimenter la PAC est un facteur de succès. Cerise sur le gâteau, une telle génération thermique est en harmonie avec l’écosystème constituée par la rivière puisqu’il retourne à celle-ci une eau plus froide en mi saison et en été refroidissant notre environnement au lieu de le réchauffer et ceci pour le plus grand bien des poissons. Ceci aussi sans envoyer dans l’air ambiant de Saint Laurent Blangy les gaz brulés de la combustion et le gaz carbonique que chacun d’entre nous considèrent nuisibles pour notre environnement notre respiration et le climat.

Un Lutin nautique et thermique en admiration devant les Chtis